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50 Nuances de Gras, de Eric Boschman. Beau, bon et simple

Quoi de mieux que de commencer une rubrique qui s’appelle 50 nuances de gras sur les livres de cuisine par celui d’Eric Boschman, Cinquante Nuances de Gras justement ! En plus d’être beau, ce livre transmet avant tout l’essence de la cuisine : du convivial, du sensuel et du sentiment. Et son auteur, Eric Boschman, a l’amour des produits, le goût du simple et bon et surtout, l’envie de transmettre ses connaissances et sa passion. Un livre totalement dans l’esprit de OPUTAIN qui mélange tous les plaisirs de la vie.

Eric Boschman – Cuisiner, c’est forcément aimer !

Cuisiner, c’est forcément aimer ! Voilà le sous-titre de son livre 50 Nuances de Gras. Et de l’amour, il en a à revendre, Eric Boschman. Alors pour celles et ceux qui ne connaissent pas le bonhomme, petite présentation de ce passionné de bon manger et de bon boire.

Eric Boschman fait partie de ces gens qui multiplie les casquettes. La première qu’il a enfilé, c’est celle de sommelier. Sommelier reconnu et plusieurs fois récompensé (meilleur sommelier de Belgique, finaliste des championnats du monde de sommellerie, si vous aimez les médailles, vous avez tout son pedigree sur sa page wikipedia).

Il a aussi ouvert un restaurant, fut un temps, avec Alain Coumont, créé la FAWA (Food And Wine Academy), qui donnait notamment des cours d’œnologie et de cuisine, partageait l’amour des bons produits, ainsi que la CIA (j’adore le trait d’humour). Alors non, pas la CIA avec des espions et des méthodes un peu douteuses. Non, il s’agissait de la Catering Intelligence Agency !

Le plaisir de transmettre la passion du bon vivre

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14 plats pour une semaine végétarienne (presque) – Mois de MAI

Premier article de la série SI ON MANGEAIT MOINS (comme des) CONS. 14 plats pour une semaine végétarienne ou presque. On est en MAI, en Provence, la nature est au taquet donc autant en profiter pour se régaler en mangeant beaucoup moins de viandes et de poissons sans pour autant se gaver de féculent. Au… Lire la suite »14 plats pour une semaine végétarienne (presque) – Mois de MAI

Eric Boschman est aussi un homme de média. Présent à la radio, à la télévision ou dans la presse écrite, il est rapidement devenu une référence en Belgique en termes de conseils culinaires, gastronomiques et oenologiques. Mais il ne s’arrête pas là ! Je vous l’ai dit, la transmission est au coeur de son parcours.

Son site va dans ce sens, celui du partage et de la transmission. Vous trouverez dessus foultitude de conseils et bons plans pour bien boire, bien manger et même bien voyager. Il partage ses bons plans, ses coups de coeur, ses coups de gueule aussi et surtout, à chaque fois on apprend un peu plus. Il a aussi deux chaînes youtube ou il continue a nous apprendre et à comprendre comment un vin s’assemble, mais aussi à découvrir des associations, des domaines, et tout ça dans la joie et la bonne humeur !

Des spectacles à boires, à rire et à apprendre

L’homme aurait pu s’en arrêter la mais pourquoi n’utiliser que 22 heures des 24 d’une journée ! Il a donc également créé des spectacles dans lesquels, avec humour toujours, il nous narre l’histoire du vin, ou la vie trépidante de la bibine ! Il est belge ne l’oublions pas ! Je vous laisse apprécier les titres, moi j’adore !

Ni Dieux Ni Maîtres Mais Du Rouge ! pour la vie, l’histoire du vin et L’Age de Bière, pour les secrets de fabrication de la bière et pourquoi, en toute objectivité subjective, la bière belge est la meilleure du monde !

Eric Boschman, s’il vivait au temps des grecs, ca serait un adorateur de Dyonisos ! Le plaisir est au coeur de tout ce qu’il fait ! Le plaisir et la joie ! Joie de bien manger, de bien boire, mais aussi de partager pour que se répande encore et encore la connaissance des produits, et la curiosité du bon et du beau ! Le tout, saupoudré d’une bonne dose d’humour et d’auto dérision ! J’adore !

Pour ceux qui osent les associations plus CUL que culinaire j’ai fait un podcast sensuel de ce livre… Oserez vous ?

50 nuances de gras, un livre de cuisine et d’amour

Maintenant que vous avez un peu cerné le bonhomme, penchons nous sur son livre, 50 nuances de gras. C’est un livre de cuisine, mais pas que ! C’est aussi un livre d’histoires. Vous y trouverez bien sûr des recettes, mais aussi des anecdotes, des souvenirs, et tout un livret à la fin d’histoires sensuelles et érotiques, qui mettent en scène de près ou de loin les recettes du livre.

Eric Boschman dans 50 nuances de gras nous rappelle l’esprit de la cuisine. Une recette, certes, mais aussi un moment. Car la cuisine se partage. On cuisine pour partager, pour faire découvrir, faire plaisir, réconforter, séduire, raviver un souvenir…

Nos goûts, bien souvent, sont émotionnels, liés à des souvenirs, des moments. C’est cela qu’Eric Boschman partage avec nous. Des recettes, des inspirations, mais aussi des histoires, des moments vécus ou fictifs que tel plat fait émerger…

Un livre beau…

Le livre en lui-même est déjà un super bel objet. C’est un livre relié à couverture souple, avec un papier mat épais et agréable au toucher. La sensualité commence déjà par là. Il n’est pas très grand (24.2 x 17.4), ce qui permet de l’avoir avec soi quand on cuisine.

Parce qu’on y pense pas mais un livre de cuisine géant, c’est hyper galère à poser pas loin de soi, histoire d’avoir la recette sous le nez ! Et les photos d’illustrations sont super belles et simples !

Pas de dressage de fou furieux où tu te dis que jamais tu pourras ne serait-ce que t’en rapprocher. Là, les photos sont brutes, axées sur le produit, sans chichis ni tralala.

Avec des trucs bons dedans !

Côté recettes, Eric Boschman va de l’entrée au dessert, sans oublier le fromage et quelques cocktails, histoire de bien commencer le repas ! Les recettes sont simples, claires et super lisibles. Ce ne sont pas des recettes de spécialiste, qui demandent des préparations de fou, un savoir faire de chef et des ingrédients introuvables qui coûtent les yeux de la tête !

Il nous propose des recettes simples et gouteuses, qu’on peut faire tous les jours ! Bon, y en a des un peu plus festives que d’autres, on va peut être pas manger des Saint Jacques ou du foie gras tous les jours. Mais une Morue spirituelle (j’adore le nom de la recette), des pennes à la putanesca, des spaghettis aux chicons, un cake aux courgettes et noisettes ou une cuisse de canard rôtie au miel, pourquoi pas ?

Des recettes aux accents du nord pour la cuisine du quotidien

On trouve dans les recettes d’Eric Boschman des notes de cuisine du ch’nord (oui, la Belgique, c’est quand même bien dans l’Nord !) avec notamment les spaghetti aux chicons ou les tagliata de boeuf aux chicons. Mais il y a aussi des parfums de France, d’Italie, d’Asie, d’Irlande… Il nous ballade et nous propose simplement les associations et les plats qu’il aime . Toutes ses recettes respirent la gourmandise.

Et surtout ce sont des recettes simples et rapides ! La plupart demandent entre 15 et 30 min de préparation, avec des ingrédients plutôt faciles à trouver.

Je sais, ça fait 15 fois que je le dis, mais je trouve ça ultra important ! Tu as parfois des livres avec des super recettes mais c’est tellement compliqué de trouver les ingrédients, ou de prévoir 4h30 de cuisine que finalement le livre prend la poussière sur l’étagère et toi tu manges des mauvaises coquillettes au jambon.

Cinquante nuances de gras me donne juste envie d’essayer les associations de saveurs que propose sieur Boschman. Ses recettes me mettent l’eau à la bouche, et j’ai hâte d’en tester quelques unes ! Et oui, je ne l’ai toujours pas fait, car je suis une fille so busy et so désorganisée aussi ! Mais promis, dès que j’ai essayé quelques recettes, je vous fais un retour d’expérience !

La cuisine une histoire d’amour.. et d’érotisme !

Les recettes sont entrecoupées de citations, d’extraits de chanson, et toutes parlent de cuisine, d’amour ou de sexe. Car oui, la cuisine est sensuelle, la cuisine nous ramène au plaisir du corps, des saveurs, un jus qui coule en bouche, on se pourlèche les babines, on se suce les doigts amoureusement, on lèche, on suce, on déguste… et parfois on jouit, tellement c’est bon !

Revoyez la fameuse scène de 9 semaines et demie, avec Mickey Rourke et Kim Basinger, si vous doutez de la sensualité de la cuisine ! Et pour ceux qui aime repensez à la verve d’Eddy Mitchell dans Cuisine américaine (1998)

Eric Boschman est un jouisseur, un digne héritier de Dyonisos ! Et Dyonisos festoyait en buvant, en ripaillant, et en baisant ! Alors lui nous propose, non pas de baiser, mais de succomber à la sensualité à travers des histoires sensuelles, parfois très érotiques, parfois simplement suggestives, des histoires d’amour, avec ou sans sexe, mais toujours avec amour !

Il redonne à travers ses nouvelles toute la dimension sensuelle de la cuisine et nous rappelle que cuisiner, c’est forcément aimer ! Aimer, dans toutes ses dimensions !

D’ailleurs, si vous voulez découvrir quelques unes de ses nouvelles, j’en ai fait un podcast qui est totalement gratuit. Âmes prudes et moralisatrices s’abstenir !

Bon, vous l’aurez compris, j’aime énormément ce livre. 50 nuances de gras, c’est « dubo, dubon, (Dubonnet) » de la délicatesse, de la sensualité et du sentiment partagé. Une déclaration d’amour à la cuisine, et à la vie ! Et une source d’inspirations pour une cuisine simple, gourmande, généreuse à faire (presque) tous les jours !

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